Les ministres des affaires étrangères des Etats membres de la Ligue arabe, réunis, samedi 27 et dimanche 28 mars, à Syrte en Libye tendent la main à Israël tout en restant fermes sur la question de Jérusalem. Le secrétaire général, Amr Moussa, a souligné que « dans les semaines qui viennent », il conviendra de décider soit de « continuer sur la voie des négociations, soit de changer complètement de cours ». La résolution adoptée à Syrte prévoit que la reprise des négociations israélo-palestiniennes requiert l’arrêt de toute colonisation israélienne, une position réaffirmée par Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne.
La Syrie et la Libye ont incité les Palestiniens à abandonner la stratégie du processus de paix, voire à reprendre la lutte armée et ont refusé de s’associer au communiqué final. Ces divisions soulignent une certaine frustration après que l’Initiative de paix arabe, proposée par l’Arabie saoudite en 2002 et relancée en 2007, est restée lettre morte.
L’Arabie saoudite a dénoncé « la politique d’arrogance d’Israël » et « son insistance à défier la volonté internationale », mais cette exaspération reste de pure forme. Car en dépit d’une certaine rhétorique, la plupart des dirigeants arabes soutiennent la stratégie de l’Autorité palestinienne, qui consiste à capitaliser sur l’actuelle fermeté vis-à-vis d’Israël manifestée par Washington.
Tel Aviv n’a toujours pas apporté de réponse aux demandes américaines concernant l’arrêt total de la construction à Jérusalem-Est. Évoquant les consultations entre les sept ministres les plus influents du gouvernement, le vice-premier ministre Moshe Yaalon affirme qu’aucun d’entre eux « ne croit que nous pouvons aboutir à un accord avec les Palestiniens ».
d’après un article du Monde
